« Parfois l’écran n’est pas un problème, mais une solution que le jeune a trouvée pour s’extraire d’un réel difficile », Fédération Addiction

Laurent Pommereuil, directeur de l'association Douar Nevez (dans le Morbihan) explique la façon dont son association traite de l'usage des écrans par les jeunes. L'association ne parle pas d'addiction, mais d'usage à risque ou d'usage excessif. On parle d'usage excessif lorsqu'il y a des conséquences négatives, notamment sur la scolarité, les relations sociales, le sommeil. S'il n'y a pas de conséquences négatives, et même si le temps d'usage des écrans est important, on ne parle pas d'usage excessif. L'usage à risque concerne l'exposition à un danger, une arnaque, des contenus inadaptés, le téléchargement d'un virus... ce qui peut arriver à tout usager d'internet. L'éducation aux médias serait nécessaire pour tous les âges, car les risques ne sont pas les mêmes pour les jeunes ou pour les plus âgés.

Laurent Pommereuil, au travers de son association et du guide "Parents dans un monde d'écrans", encourage les parents à s'intéresser aux usages que leurs enfants font des écrans, par exemple en jouant avec eux aux jeux vidéos de temps en temps, en prenant une posture d'apprenant de son enfant.

Lors des consultations pour usage excessif des écrans, le problème n'est souvent pas l'usage des écrans en eux-mêmes. Cet usage excessif est plutôt le symptôme d'une situation de mal-être, sur le plan scolaire ou familial. Les écrans deviennent alors une façon de s'extraire du réel. Ils deviennent une solution que le jeune a trouvée pour se sentir mieux.