« Saisir les enjeux environnementaux par les territoires », Institut Terram

Cette étude a été réalisée par l’Institut Terram en 2025, en collaboration avec Project Tempo. Elle explore la manière dont les citoyens perçoivent les enjeux environnementaux à l’échelle locale grâce à une méthode statistique de pointe. Ainsi les chercheurs ont pu produire une lecture fine des opinions environnementales à l’échelle communale.

Les résultats révèlent un constat en deux temps. D’un côté, un consensus national fort en faveur de la transition écologique, de l’autre, une diversité de perceptions et de niveaux d’acceptabilité très marquée selon les lieux de vie. Si les habitants des grandes villes adhèrent généralement aux politiques environnementales, les résidents des zones rurales ou des petites villes les perçoivent plus souvent comme injustes, inadaptées, voire imposées d’en haut.

  • Les mesures contraignantes, comme l’interdiction progressive des moteurs thermiques ou la promotion du véhicule électrique, rencontrent ainsi une forte résistance dans les zones moins denses, où les alternatives sont limitées. À l’inverse, certaines politiques (taxation des produits importés peu respectueux de l’environnement ou des billets d’avion d’affaires) suscitent une plus grande adhésion dans ces mêmes territoires. Cela souligne que les habitants des zones rurales ne sont pas moins sensibles aux enjeux écologiques. Cependant ils attendent des politiques qui tiennent compte de leur quotidien, de leurs contraintes et de leur perception de la justice environnementale.
  • L’étude met également en évidence une forte inégalité dans la capacité à contribuer financièrement à la transition. Cette sensibilité budgétaire renforce le sentiment d’injustice chez certains groupes sociaux et territoires.
  • Enfin, un profond sentiment d’abandon territorial transparaît. Ce désenchantement rappelle les mouvements sociaux récents comme les Gilets jaunes, qui ont souvent exprimé un rejet d’une écologie perçue comme technocratique, punitive et déconnectée des réalités locales.

Face à ces constats, l’Institut Terram appelle à construire une écologie "située" c’est-à-dire pensée avec et pour les territoires. Loin d’une uniformisation nationale, il s’agit de développer des politiques environnementales co-construites, attentives aux usages locaux, aux spécificités économiques et aux attentes concrètes des populations.

 

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