Communiqué de presse de la Société Française de Santé Publique (SFSP) diffusé le 10 décembre 2026
Les récentes annonces gouvernementales sur l'avenir du système de santé et des Agences Régionales de Santé (ARS) ont engendré une vague de protestations chez l'ensemble des acteurs (professionnels, usagers, élus locaux). La méthode, jugée inacceptable, et le caractère imprécis des propositions actuelles sont au cœur de cette incompréhension.
A la suite d’un premier communiqué relatif à l’avenir des Agences régionales de santé et, plus globalement, du pilotage du système de santé, 26 organisations diffusent aujourd’hui une note de position commune à l’intention des responsables politiques et institutionnels et politiques.
La note de position peut-être retrouvée ici. Ce communiqué en présente une synthèse.
Les organisations signataires appellent à stopper toute réforme déstabilisatrice qui aggraverait les dysfonctionnements actuels, et demandent de prendre le temps d’une concertation approfondie incluant toutes les parties prenantes. Un constat est largement partagé : la gouvernance du système pourrait évoluer vers plus de participation pour répondre aux insatisfactions actuelles.
Les maux structurels à résoudre
Le système de santé, attaché à son fondement universaliste, souffre de plusieurs maux profonds :
Malgré des avancées notables (ASV, CLS, CPTS, DAC, CLSM…), la gouvernance par les ARS est jugée inégalement mise en œuvre (manque de proximité, pilotage trop technique) et affaiblie par la réduction de leurs moyens et un portage politique national fragile.
Quatre principes intangibles pour l’avenir
Les réflexions doivent être guidées par les objectifs de santé publique, objet d’un large consensus (accès aux soins primaires, dépistage, réduction des maladies chroniques), et construites avec les citoyens et leurs représentants. Il est impératif d'exclure les solutions simplistes ou l'opposition entre « déconcentration » et « décentralisation ».
Nous soulignons quatre points de principe :
Demandes et appel à la concertation
L’ensemble de ces points conduit à exclure toute segmentation du pilotage du système. Nous demandons que les ARS se voient attribuer un mandat explicite en matière de proximité, de collaboration territoriale, de logiques d’alliances et de partenariat et de lutte contre les inégalités, dont elles seraient redevables.
Dans la perspective du projet de loi de décentralisation et de réforme de l’État, nous demandons :
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